La science de la volonté

Si vous avez l’impression que votre vie suit le même scénario et que rien ne fonctionne, c’est peut-être que vous manquez de “maîtrise de soi”.

La maîtrise de soi et la volonté sont deux composantes de votre psyché qui sont en dialogue constant.

Souvent, nous nous reprochons de ne pas faire ce qui doit être fait pour atteindre nos objectifs.

Par exemple, le hamburger que vous avez mangé hier soir, contrairement à votre objectif de perte de poids, vous semblait naturel et tentant.

Ou peut-être avez-vous acheté un abonnement à une salle de sport, mais vous ne vous y êtes rendu qu’une seule fois pour une séance d’entraînement médiocre.

Cela vous semble familier ?

Si la réponse est “Oui”, alors vous allez apprendre quelque chose de nouveau dans cet article.

Parlons de la volonté.

La biologie de la volonté

La volonté et son développement sont sans aucun doute un sujet brûlant pour de nombreuses personnes, c’est pourquoi vous trouverez probablement beaucoup de gens qui en parlent en ligne.

Mais en réalité, pour modifier fondamentalement le fonctionnement de votre volonté, vous devez comprendre comment elle fonctionne au niveau physiologique.

Si nous retraçons l’histoire de l’humanité, nous pouvons constater que la volonté et la maîtrise de soi sont des instincts qui se sont formés au cours de notre évolution.

Par exemple, lorsque l’homme était plus primitif, il devait savoir qu’il ne devait pas toucher aux objets des autres, sous peine de recevoir un coup sur la tête.

C’est ainsi qu’au fil du temps, le cortex préfrontal s’est développé – Il s’agit de la section du cerveau qui est responsable de la maîtrise de soi.

Le problème, c’est que cette partie du cerveau consomme beaucoup d’énergie et c’est quand vous êtes fatigué, mal nourri ou mal remis qu’elle en souffre le plus.

En d’autres termes, si ces conditions sont réunies, vous n’avez pratiquement plus de marge de manœuvre en matière de maîtrise de soi.

Et le problème est qu’aujourd’hui, nous sommes exposés à de telles conditions FACILEMENT, ce qui fait que de plus en plus de personnes trouvent de moins en moins de motivation et de volonté pour faire les bonnes choses pour elles-mêmes.

Stress et volonté

Si vous vous y connaissez un peu en matière de stress, vous savez que le corps a une “réponse au stress”.

Il s’agit d’une réponse d’autoprotection qui est apparue à l’époque où nos ancêtres vivaient dans la nature, où les prédateurs se cachaient derrière chaque arbre.

La réponse au stress est également connue sous le nom de “combat ou fuite” et se caractérise par une augmentation du rythme cardiaque, une vigilance accrue, une diminution de la fonction immunitaire et des niveaux élevés de cortisol et d’adrénaline. (1)

La même réponse est déclenchée chez les animaux, par exemple lorsqu’une gazelle est attaquée par un guépard.

Contrairement à la réaction de combat ou de fuite, l’instinct de volonté déclenche une autre réaction, appelée la réaction “pause et planification”. (2)

Il s’agit en fait du moment de rationalisation lorsque vous répondez à un conflit interne.

Donc, vous voyez, avec la réponse au stress, vous répondez à une menace dans l’environnement…

Mais avec la volonté, vous réalisez que vous êtes votre propre menace.

Si vous déclenchez la réaction de pause et de planification, vous serez en mesure d’induire la maîtrise de soi et de développer des habitudes plus durables et plus saines, et globalement, de faire les bons choix en toute situation.

Tout est dans le cœur

La variabilité de votre fréquence cardiaque (VRC) est l’une des variables les plus importantes qui peuvent parler de votre réponse interne et indiquer s’il s’agit d’une réponse de stress ou d’autorégulation. C’est la raison d’être des bandes Whoop, qui interprètent votre VRC.

La variabilité de la fréquence cardiaque (VRC) est essentiellement la variance du temps entre les différents battements de votre cœur.

En cas de stress, la fréquence cardiaque augmente et les variations diminuent, poussant le cœur à travailler plus près de sa capacité maximale.

Cela déclenche à son tour les sentiments de peur ou de colère qui correspondent à la réponse au stress de combat ou de fuite.

À l’inverse, lorsque vous réussissez à déclencher la réaction de pause et de planification, votre système nerveux parasympathique prend le relais pour induire un signal de relaxation.

Le rythme cardiaque diminue alors que le VRC augmente, ce qui crée un sentiment de calme, de vigilance et de concentration.

Cohérence cœur-cerveau

Vous voyez, la volonté, la maîtrise de soi, ou tout autre nom que vous voulez lui donner, ne dépend pas seulement d’une composante de votre cerveau, comme le cortex préfrontal.

Les moments d’autorégulation et de volonté sont le produit final du travail d’un nombre incalculable de neurones et de systèmes du corps intimement liés.

Mais nous pouvons certainement nous pencher sur deux organes spécifiques qui semblent régir la majorité des réponses physiques et mentales.

Il s’agit du cœur et du cerveau.

Des études ont montré que le cœur possède son propre “mini-cerveau”, qui est en fait un ensemble de cellules semblables aux neurones du cerveau. (3)

Cela signifie que le cœur peut faire presque tout ce que le cerveau fait, indépendamment du cerveau.

Et encore, ces deux organes sont intimement liés par le réseau neuronal, régissant constamment le travail de l’autre.

Tout n’est-il pas autonome, cependant ?

Lorsque nous parlons de biologie, la plupart des processus du corps sont automatiques.

Vous ne digérez pas consciemment, vous ne contrôlez pas votre pression sanguine, votre rythme cardiaque, etc… (4)

MAIS… Il existe UNE fonction autonome qui peut vous rendre capable de réponses d’autorégulation puissantes… La respiration ! (5)

Maintenant que vous avez lu le mot ci-dessus, vous êtes probablement en train de respirer consciemment, mais ne vous inquiétez pas, vous allez repasser en pilotage automatique dans une seconde.

Cependant, dès que vous le décidez, vous pouvez prendre le contrôle conscient de votre respiration.

Même dans les moments où la volonté doit entrer en jeu, vous pouvez utiliser la respiration pour induire une autorégulation puissante.

Pratique de la volonté par la respiration

Rappelez-vous que la plupart de vos réponses et de vos pensées sont des schémas répétitifs et que vous avez la volonté de changer cela, au cas où cela aurait un impact négatif sur vous.

Voici un exercice que vous pouvez faire dans les moments où vous avez besoin de volonté et d’autorégulation :

Inspirez profondément et lentement (4 à 6 secondes).
Retenez votre respiration et faites une pause dans le monde pendant 2 secondes.
Expirez lentement.
Répétez plusieurs fois.

Bien que vous puissiez penser “Bon sang, à quoi va servir la respiration ?”, cette technique envoie un puissant signal de relaxation au cerveau et au cœur.

Chaque respiration vous éloigne de plus en plus de la réponse au stress, ouvrant ainsi la porte à un bref moment de pause et de planification, qui améliorera vos pensées, vos sentiments, vos émotions, vos actions et, par conséquent, vos résultats finaux.

Conclusion

La volonté et la maîtrise de soi sont des instincts qui nous ont permis de survivre, de prospérer et d’évoluer.

Tout comme la réponse au stress, la réponse de la volonté ne se déclenche plus comme à l’époque de nos ancêtres.

Néanmoins, elle reste une partie fonctionnelle du caractère des gens et c’est quelque chose qui peut être travaillé.

Il s’agit simplement pour VOUS de prendre le contrôle conscient de vos actions, de vos pensées et de vos sentiments.

Rappelez-vous, vous êtes le maître de votre corps et de votre esprit, vous êtes capable d’une autorégulation interne puissante.

Références